Ovnis, islamistes, francs-maçons… Ces folles théories sur les mutilations de chevaux

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Aucune piste, aucun suspect : voilà où en sont les enquêtes sur les chevaux, juments et poneys retrouvés mutilés en France, dix mois après les premiers cas. Oreilles découpées, museaux et parties génitales lacérés, yeux énucléés : les mêmes descriptions sanguinolentes s’accumulent, du Morbihan à l’Allier, de la Seine-Maritime au Cantal. Et pourtant, à chaque agression son mode opératoire, à chaque affaire sa « cible » : particulier, éleveur, centre sportif. Sur 450 cas signalés depuis janvier, seuls 80 sont formellement imputés à « une intervention humaine », les autres mutilations étant considérées comme « naturelles », autrement dit causées par des agressions animales ou des frottements contre des barbelés.

Quatre-vingts affaires donc, et autant d’investigations judiciaires. Aucune enquête sur le plan national n’a en revanche été diligentée. « Il n’y a pas assez de points communs entre toutes ces affaires, pas suffisamment d’unité », soutient une porte-parole de la gendarmerie. Le scénario d’une organisation criminelle agissant de façon méthodique semble pour l’heure écarté. Si le nombre de cas a sensiblement diminué ces dernières semaines, l’angoisse reste vive chez les éleveurs.